Jus d'orange, toasts et café
Oui, je parle de cette chanteuse de Boldeau-Mistassini. Le titre de mon billet fait nul doute penser à sa chanson la plus populaire, si je me fis au peu de moments quand j’écoute la radio.
Donc, ‘’une autre chanson, un autre coup de cœur’’ que vous allez me dire; en référence à mon billet sur Lindsey Stirling. Eh bien non, c’est plus que ça.
Contrairement à la phrase plus haut, ma première expérience auditive ne se fit pas à la radio avec cette chanson. Alors que j’écrivais le troisième tome d’Audrey, YouTube fait sortir de mes haut-parleurs la chanson “Gazoline”. Malgré les paroles racontant une situation triste, mais fictive dans la vie de Sara (on le sait dès la première phrase), j’ai été agréablement accroché par le tempo, le style, l’écriture et la voix de cette chanteuse de même pas un an ma cadette. Oui, son âge est important. Nous allons en parler plus tard.
Intrigué, je laisse mon écriture pour en apprendre plus sur cette artiste. Je ressens une bonne vibe. Oui, même à travers un écran, on ressent ça. Depuis un lien sur son site Internet, je retourne sur YouTube et je me mets à écouter ses albums parus depuis.
Du folk comme j’aime bien. J'avoue, je n'aime pas tous les artistes québécois folks quand même, mais quelques-uns. Surtout les artistes solos. Bref, Sara nous raconte différentes séparations (par exemple : À qui tu dis bonne nuit, Tu dors encore), parce que les contraires s’attirent, mais ne collent pas ensemble (par exemple : 3 heures, Sans rancune buddé). Elle se confie aussi sur ses passe-temps et son coin de pays (semi-route, semi-trail, Chez-nous c’est ski-doo). Elle rencontre tout ça comme bien des chanteurs dans beaucoup de styles. Rien de vraiment original, hormis que je sens une réelle sincérité dans la voix de Sara. Pas que les autres n’en ont pas, mais… Merde, Elie a raison. Je fais trop attention… Anyway ah ah :-P
Je ne suis pas nostalgique… en tout cas, j’essaie de ne pas l’être, car je n’aime pas avoir “une attaque nostalgique”. MAIS pendant l’écoute de la chanson “Baseball”, plus rien n’allait. Je laissais le sentiment que je n’aimais pas m’envahir complètement. Ayant le même âge que Sara, toutes les paroles de cette chanson me faisaient revenir aussi loin dans le temps qu’elle. Non, je n’ai pas vécu mon adolescence dans la région du lac St-Jean, j’habitais à moins de sept heures de route de là. Mais la ville ne change rien aux moments vécus.
Mieux vaut suivre Sara couplet par couplet.
(J'allais jouer au baseball
Ma mitt était pas du bon bord
C't'à cause que j'jouais droitière
Pis on n'était pas assez riche pour qu'j'aie une gauchère
Au bat j'frappais pas bin fort
Mon coach m'envoyait dans l'champ
J'étais tout le temps dans lune
J'connaissais pas trop les règlements)
Je ne jouais pas au baseball avec mes amis
C’était plutôt le hockey qui nous allumait
Mais dans le cours d’éducation
J’avais du mal avec ce sport d’équipe
Je savais frapper la balle
Mais pas l’attraper et encore moins la lancer
(On jouait au ballon-chasseur
Y'avait l'beau David Gagnon
J'te dis que j'y ai fait peur
Quand j'y ai pitché le ballon dans l'front
Pis à tou'es Saint-Valentin
On s'envoyait des p'tits cartons
Tu veux-tu sortir avec moi
Tu peux cocher oui ou non)
Je jouais aussi au ballon-chasseur à la récré
Il y avait des belles filles,
Mais je ne leur lançais pas de ballon dans l’front
À chaque St-Valentin
J’envoyais des bouts de papier
Demandant de sortir avec moi
En cochant oui ou non
(Fait qu'on s'est frenchés din toilettes
Du centre d'achat d'Mistassini
J'te dis que j'ai rougi
Quand t'as mis ta main su' mes fesses
Est arrivé l'secondaire
J'pognais pas a'ec les gars
J'suis rentrée din cadets d'l'air
Y m'ont nommée le cadet du mois)
Mes premiers frenchs se sont faites
Dans le garage en arrière de la maison
J’te dis que j’ai rougi la première fois
Quand j’ai mis ma main sur des fesses
Le secondaire s’est fait après un déménagement
J’pognais pas avec les filles
Fac je renforçais ma relation d’amitié
Avec ma gang de gars
(J'étais dans l'équipe d'impro
On jouait Mistass contre Dolbeau
À l'école j'me forçais pas trop
J'ai coulé mes maths pis ma techno
J'v'nais juste d'avoir 14 ans
Pis j'écoutais du punk tout le temps
Pour passer 'es heures j'jouais d'la guit'
On était jeunes pis on s'pensait grands)
J’allais voir jouer les équipes d’impro
C’était les Jaunes contre les Rouges
Moi non plus je me forçais pas trop
Fac j’ai coulé mes maths et l’anglo
J’v’nais juste d’avoir 15 ans
Un ami m’a fait découvrir le punk
Pour partir un band, j’apprenais à jouer de la base
Mets-en qu’on était jeune et tellement qu’on se pensait grands
(Un soir à plage de Dolbeau
Le beau Gagnon y'a pris l'bord
J'pense que j'le trouvais moins beau
Quand j'ai rencontré Luc Simard
Pis on a fumé du pot
On a dormi dehors
On a voyagé su'l pouce
On n'a fait des rides de char)
Pendant les petits rassemblements
Mon kick du moment changeait souvent
D’un sourire à l’autre, ou d’un regard bleu ou vert
Ça me prenait pas grand-chose pour partir en peur
On consommait du coke
On passait nos nuits dehors
Quelques trajets sur l’pouce
Et en masse de rides de chars
(J'ai paqueté tout mon ménage
Je l'ai sacré dans mon char
J'suis déménagée à Montréal
Pour aller jouer dans Watatatow
Aujourd'hui j'fais d'la musique
Pis j'trouve que l'temps passe trop vite
La fin d'semaine j'joue din bars
Ça c'est pas d'moi c't'une phrase à Placard)
J’ai fini par paqueter mes affaires
Pour le sacré dans un cube
J’suis déménagé à Montréal
Pour essayer de faire des émissions comme Watatatow
Aujourd’hui j’écris des histoires
Et j’trouve aussi que le temps passe trop vite
La fin d’semaine fait des rencontres din salon
Certaine se transforme en amitié et d’autre en connaissance
(Même si j'joue pu au baseball
J'traîne ma mitt dans mon char
J'attendrai pas à d'main pour vivre tu suite
Pis asteure ma mitt est du bon bord)
Même si on joue pu au hockey
J’écris les games sur lesquelles qu’on rêvait
Je n’attends plus du tout à demain pour vivre tu suite
Parce qu’asteure ma mitt est du bon bord
Cette dernière phrase, je la comprends comme quelqu’un qui a finalement trouvé sa place, son “X”, sa façon de s’exprimer.
Bref, J’aime Sara Dufour
La chaîne de la chanteuse Sara Dufour :
Comments