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  • Photo du rédacteurKevin Bonneville

Mes jumeaux

Dernière mise à jour : 3 déc. 2023




Pendant 25 ans, j’en ai voulu. Après avoir atteint le quart de siècle, l’expérience de la vie aidant, j’ai changé d’idée. Les raisons m’appartiennent, merci de ne pas demander. Mais une personne (qui n’avait aucune idée que j’avais écrit ça) m’a fait rappeler ce vieux texte datant de 2008, peu avant que j’atteigne 25 ans.


Plus jeune, j’avais fait un rêve, celui d’avoir des jumeaux. Un gars, une fille. On avait bien tous le droit de rêver. Malgré le fait que je savais pertinemment qu’il ne suffisait pas que d’y penser, j’ai toujours eu ce rêve.


Bref, maintenant que cette éventualité est maintenant impossible (la grande opération a été faite), je vous partage cette lettre que je considère, à partir de maintenant, comme une lettre d’adieux ou, pour être moins dramatique, une lettre aux jumeaux que j’ai dans un univers parallèle.



 


Mes Jumeaux



ceci est un dessin fait par moi en 2002


À vous deux, Kyle et Kiera, qui êtes là dans un autre monde, sachez que je pense à vous, tout le temps.


Vos petites têtes brunes vont me faire rappeler la mienne. Vos regards rêveurs vont m’assurer que vous êtes bien les miens. Votre innocence de jeunesse va m’attendrir, mais me rendre triste aussi. Pour vos premiers pas et vos premiers mots, je serais là.


Vous allez faire du sport parce que vous aimez ça. Pour Kyle, le numéro 9 au centre pour faire comme ton père. Pour Kiera, dans les buts avec le numéro 30. Kyle à 20 ans tu vas arrêter, mais Kiera, tu vas continuer. Je vous vois dans vos habits de neige en train de me supplier de me dépêcher : « Maman aussi attend après toi, le chien est “packté” et on veut aller fêter Noël avec les grands-parents ». Vous ferez les 400 coups à vos oncles Keith et Oli, non sans ma complicité.


Vos peines je les ressentirai toujours en dix fois pires. Vous aurez vos crises, vous trouverez de l’injustice partout. Vous direz des choses qui dépassent vos pensées. Mais sachez que toujours je vous aimerai.


Vous commencerez à travailler, à devenir indépendant. Ma fierté ne sera que grandissante, mais le temps passe vite. Trop vite. Vous découcherez, vous passerez des nuits blanches. Vous fêterez sans lendemain, mais, je vous prie, pensez toujours que c’est mieux avec de façon modéré.


Vous penserez à votre avenir, vous penserez à une famille, faire votre nid, vivre l’autre étape de la vie. D’autre ''K. Bonneville''? Pourquoi pas?


À vous deux, vous ferez mon univers. Soyez précis, soyez clair, fidèle à vous-même et toujours authentique. Soyez fort, soyez fier, soyez unis, soyez complices. Compter l’un sur l’autre, ne soyez pas pessimiste.


Grandissez bien, mais pas trop vite. Car lorsque vous allez me quittez pour vivre votre vie les moments seront longs et vides, entre deux coups de téléphone disant :


« Papa, on s’en vient te voir parce qu’on s’ennuie de toi »

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